Merde,
pourquoi elle l'ouvre maintenant celle-là, tout était si parfait !
En plus ce genre de phrase, je les vois venir à 10 000 kilomètres,
elle va commencer à me casser les couilles. Ca y est, elle va me
sortir les mêmes conneries que toutes les autres connasses que j'ai
pu me taper. Putain, toutes les mêmes, des vraies sangsues, tu leurs
donnes tout ce que t'as, ça ne suffit jamais. J'essaye de garder mon
sang froid, j'essaye de déglutir sans trop faire de bruit ni bouger
la pomme d'Adam. Je ne veux pas qu'elle démasque ma surprise.
-Je
t'écoute ma Suzzie.
-Avant
d'aller plus loin j'aurais quelque chose d'important à te dire,
peut-être que tu aimerais arrêter la voiture ?
Mais
qu'est-ce qu'il lui prend à celle-là à me donner des ordres ?
M'arrêter ? Et puis quoi encore ? Elle commence à
vraiment à me taper sur le système cette salope, qu'elle crache sa
connerie, ce n'est pas elle qui va me traumatiser j'en ai vu
d'autres. Je suis tellement scandalisée, que je ne réponds pas. Je
la laisse continuer.
-Tu ne
veux pas... Bon, tant pis. - Je la vois se pencher dans son sac
prendre son étui à lunettes – je vais donc prendre le temps de
discuter un peu, mais après, il faudra que tu fasses ce que je te
dis.
C'en
est trop, si elle me reparle comme ça, je la jette de la
décapotable. J'accélère, et j'augmente le son, Je n'entends plus
que Tiziano Ferro dans mes oreilles à présent.
Elle
baisse le son. Emmerdeuse.
- Pour
commencer tu vas arrêter de m'appeler Suzzie, mon prénom c'est
Suzanna, ok ? Maintenant que c'est clair, tu vas fermer ton
clapet et m'écouter gentiment. Oui, pour une fois tu vas écouter ce
qu'on te dit et tu vas apprendre à te taire. Parce qu'avant que tu
crèves, il faut absolument que tu saches pourquoi je vais te buter.
T'es qu'un gros connard de merde. Un sale macho frimeur et inhibé de
lui-même. Mais tu vois, si ça ne se limitait qu'à ça, je ne t'en
voudrais pas. Je ne sais pas ce qui me dérange le plus chez toi. Le
fait que tu sois capable de vendre de la merde sans scrupules à tour
de bras, le fait que tu rendes la population encore plus débile que
ce qu'elle n'est, que tu tires les gens vers le bas et que tu
l'assumes ou ta façon de traiter l'humain en général. Les femmes
bien sûr, mais pas uniquement. Tous ceux que tu estimes plus petits
que toi, tu es prêt à les écraser, par contre, les mecs qui
arrivent à être encore plus cons que toi, tu leurs sucerais les
couilles sans demander ton reste. Eh bien, je veux que tu saches que
tu n'es qu'une vermine de merde. Tu es un poison pour l'humanité, et
si la société se porte mal c'est à cause de gens comme toi. Et
maintenant tu vas être mignon, tu vas dégager ta sale paluche de ma
cuisse.
J'hallucine,
elle me raconte quoi cette pauvre folle ? Je ne capte rien. Je
fais un demi-tour à 90 ° comme ça juste pour lui faire peur et
qu'elle se mette à crier. Pas impressionnée ? J'accélère,
freine d'un coup. Elle ne me regarde même pas, elle attend. Je
manœuvre de plus en plus violemment me rapprochant à chaque fois
plus dangereusement du précipice. C'est alors que je la vois sortir
de son étui à lunettes une petite arme.
- Ca
suffit, tu t'es assez amusé. Tu vas te garer immédiatement, et
peut-être que tu auras la chance de ne pas mourir dans d'atroces
souffrances- me dit-elle.
-
C'est quoi cette merde ? T'es complètement folle ou quoi ?
Qu'est-ce qu'il te prend Suzzie, euh, Suzz Suzanna ? Arrête le
délire, allez, calme toi, je te pardonne, tout le monde peut se
mettre en colère parfois, je sais moi aussi, après une journée de
boulot ça m'arrive...
-Arrête
cette putain de voiture !!! En même temps elle tire un coup de
feu en l'air. Je pousse un hurlement qui trahit ma peur.
- Mais
c'est quoi qui cloche chez toi, ça ne va pas ? - Je dis ça,
mais je me gare tout de même, je sais qu'une femme en colère, avec
un flingue, ça peut être dangereux.
-
C'est bien connard, c'est bien. Maintenant tu vas me passer ton
IPhone.
- Ah !
Mon IPhone ! C'est ça que tu veux ! Mais oui, bien sûr,
il n'y a pas de souci, prends le ! Par contre, ne regarde pas
trop les messages, c'est intime, hein.- je dis, soulagé, en lui
tendant l'objet.
- Je
m'en fous de tes messages, pauvre type. - Elle me dit ça en
m'arrachant le portable des mains d'un ton neutre, glaçant.
J'aimerais que tu te foutes à poil.
-
Quoi ? Quoi Suzzie ? Non mais laisse-moi rire, je savais
bien que t'étais folle de ma queue, mais de là à orchestrer tout
ça pour qu'on baise, je trouve que tu vas trop loin, c'est flatteur,
mais tu exagères!
- A
poil- dit-elle en pointant son gun de pétasse vers ma face. A poil,
ou je tire.
Je m'oppose mademoiselle, la plaisanterie a assez durée, tu vas te
calmer.
Je
savais bien que j'aurais dû ajouter un bouton d'alarme à côté du
volant mais le concessionnaire m'a dit que je n'étais pas Kennedy.
Quel connard.
Et là,
je ne vois rien venir, je suis en train de ruminer et la salope me
tire une balle dans l'épaule. Enfin, elle a l'air de bien manier
l'objet, et elle m'effleure juste l'épaule et me surprend et me fait
un mal de chien.
- Mais
t'es malade ???? Tu m’as tiré dessus !!
Je
touche à mon épaule, il y a du sang partout, partout, je n'ose même
pas regarder l'état de la caisse.
-Putain,
je saigne maintenant, je saigne ! Aaaah, j'ai mal, j'ai mal,
emmène-moi à l'hôpital ! AU SECOURS !
-
Ferme-la, déshabille toi, ou je t'en colle une pour de vrai.
A
présent je pleure, mais je ne remets pas ses menaces en question, je
vais me pisser dessus tellement cette pauvre tarée me fait peur.
-
J'arrive pas à me déshabiller, j'ai mal, j'ai pas de place. Je
gémis comme un pauvre gamin.
- Ok
bébé, on sort de la caisse.
- Tu
vas me le payer très cher sale pute ! Tu vas me le payer je te
le jure ! Tu vas avoir des gros soucis !
Je me
retrouve donc au bord d'une route déserte, nu comme un ver, avec du
sang qui coule partout, complètement démuni, effrayé, face à
cette pauvre malade, avec son révolver pointé sur moi.
-
C'est bien, tu vois, tu coopères quand tu veux ! C'est fou, il
ne faut pas grand-chose pour que tu sois mignon finalement. Allez,
allez, chiale pas, tu vas m'énerver. Non, non arrête de pleurer, tu
vas avoir la morve au nez quand je vais te filmer.
Comment
ça me filmer ?
- Et
oui du con, on va faire une petite vidéo avant ton exécution on va
se la jouer meurtre en grandes pompes, je vais te diffuser tout nu en
train de te confesser, sur tous les réseaux sociaux, c'est drôle
l'humiliation, tu es bien placé pour le savoir !
-
Mais, mais tu bosses pour qui ? Tu veux combien d'argent ?
Dis-moi, tu sais bien que j'ai plein de fric... Je sais ! Ce
qu'on fait : je te donne 1 million, à toi et à ceux avec qui
tu bosses, et on n'en parle plus, je ne porte pas plainte, et je te
pardonne tout. Ça te va comme deal ?
- T'as
décidément rien compris mon pauvre ! J'en veux pas de ton sale
fric ! Tout ce que je cherche à faire c'est rafraichir la
planète des sales connards comme toi, je veux juste te crever, c'est
pourtant clair ! Et ferme-là, il faut que tu fasses cette
vidéo. Allez, on va s'entrainer, répète après moi : « Je
suis un sale connard de merde, je vais crever, et c'est ce que je
mérite »
-
Je... euh... Je... -C'est là que je décide de partir en courant, je
fais pas mal de course à pied au quotidien, je peux semer cette
hystérique de féministe.
Boum !
Je
n'ai pas fait trois pas avant qu'elle ne me tire dans l'épaule
gauche.
-Tu
fais chier ! Tu ne comprends pas que je ne veux pas que tu sois
trop amoché pour la vidéo ! Putain, Mariano s'il te plait
concentre toi ! Lève-toi, et répète « Je suis un sale
connard de merde, je vais crever, et c'est ce que je mérite ».
-
Aaaaai ! Maman ! Je veux que ça s'arrête ! Mon dieu
s'il vous plait, aidez-moi !
-
Mariano, tu te pisses dessus, c'est dégoutant. Ca film je te ferais
dire. Dis ta phrase, et promis, après, je te laisse tranquille.
-
Promis ?
-Promis.
- Tu
ne me tueras pas ? Tu n'irais pas en prison pour une telle
connerie, hein, j'en vaux pas la peine... - Je la regarde, elle
recharge son flingue- Oui, oui, je dis ma phrase !! Humm
heeee. Haaaaaaa.... « Je suis un sale.... fiouf... Un sale
connard de merde, je vais, je vais... putain mon dieu faites que
non... crever, et c'est ce que je mérite »
-
C'est bien mon poulet, c'est bien.
Elle
pointe son flingue et tire, en plein milieu de ma tête. Je n'ai pas
le temps de réagir, ça va trop vite. Je...
- Je
préfère finir au trou et te savoir six pieds sous terre que vivre
dehors et imaginer une ordure comme toi en vie.
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